La DDT a dématérialisé début 2020 la procédure de déclaration de dégâts imputables aux espèces pouvant être classées « susceptibles d’occasionner des dégâts » par arrêté ministériel ou préfectoral (auparavant appelées « nuisibles »). II s’agit des dégâts occasionnés par les renard, fouine, martre, putois, belette, corbeau freux, corneille noire, pie bavarde, geai des chênes, étourneau sansonnet, ragondin, rat musqué, raton laveur, chien viverrin, vison d’Amérique, bernache du Canada, pigeon ramier, lapin de garenne et sanglier.
La démarche est accessible au lien suivant : https://www.demarches-simplifiees.fr/commencer/declaration-degats-especes
ou depuis le site de la préfecture des Vosges : http://www.vosges.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Chasse-peche/Chasse/Declaration-des-degats-imputables-aux-especes-susceptibles-d-occasionner-des-degats
Cette dématérialisation a pour but de faciliter et d’améliorer le traitement et l’analyse des informations issues de ces déclarations, mais aussi le partage et la restitution aux partenaires qui en feraient la demande.
Les dégâts de la faune sauvage sur les cultures et les élevages sont loin d’être anodins et impactent chaque année les exploitations agricoles. Selon les derniers chiffres collectés en 2019 :
- 40 millions d’euros ont été versés comme indemnités pour les dégâts de sangliers,
- 20 millions d’euros pour les dégâts de cervidés,
- 30 millions d’euros du fait de la prédation du loup…
Une application digitale dévelopée par les Chambres d'agriculture
Développée à l’origine par la Chambre d’agriculture de Haute-Vienne, cette application disponible depuis le mois de novembre sur les principales plateformes de téléchargement IOS et Androïd, permet de géo-localiser facilement le lieu où se sont constatés les dégâts. Les photos pourront être transmises très facilement.
Ces divers signalements permettront également d’enrichir une base de données scientifique relative à la pression de la faune sauvage sur les cultures et les élevages et serviront de base aux différentes mesures à mettre en place pour en minimiser l’impact.
Instituts de recherche, fédérations départementales de Chasse et directions départementales des territoires considèrent ainsi cette démarche comme une avancée. Les données récoltées au niveau départemental seront centralisées par la suite au niveau national à Chambres d’agriculture France qui établira une jonction avec les différents Instituts de recherches et ministères concernés.
Un simulateur intégré permettra également de simuler le montant des indemnités en cas de déclaration.